Le retour en classe, en vie scolaire, au CDI, au CIO, c’est, sur le principe, le plaisir de retrouver élèves et collègues et de s’engager de nouveau dans l’ambition de faire réussir les élèves. Mais, nous le savons toutes et tous, le contexte très particulier de cette rentrée, toujours marquée par la crise sanitaire et par le déni ministériel, est aussi très largement caractérisée par des conditions de travail dégradées (effectifs, moyens, etc), et des réformes qui continuent à construire un modèle éducatif que nous dénonçons. Ainsi, si le plaisir est là, l’inquiétude et la colère sont également au rendez-vous !
C’est pourquoi le SNES-FSU appelle à faire de cette rentrée un moment d’expression fort en donnant dès la pré-rentrée toute leur place aux revendications légitimes que nous portons collectivement, et à préparer les mobilisations nécessaires.
– 1850 élèves accueillis en plus à cette rentrée (3 à 4 collèges, ou un lycée) ;
– 55 postes "en dur" retirés (soit 1 à 2 collèges, ou un demi-lycée) ;
– 167,5 équivalents postes abondés en Heures Supplémentaires (volume jamais atteint dans l’historique de l’académie, et bien au-delà de ce qui avait été annoncé en préparation de rentrée).
De plus, à la dégradation nette des conditions de travail s’ajoutent la multiplication annoncée des classes à plus de 30 élèves en collèges et plus de 35 en lycée.
Le SNES-FSU appelle, dès les premiers jours de cette rentrée, à :
– organiser rapidement une réunion syndicale (AG d’établissement) pour faire le point sur la situation de l’établissement et y tirer un premier bilan des conditions locales de rentrée ;
– à déposer une Heure d’Information Syndicale pour la semaine du 13 au 17 septembre ;
– à organiser un travail d’information auprès des parents pour dénoncer les conditions de travail dégradées qui nuisent à une prise en charge qualitative des élèves (du matériel sera disponible rapidement), notamment en cette rentrée où les besoins éducatifs des élèves sont accrus du fait de 18 mois de pandémie.
Il s’agit évidemment dans tous les cas de mettre en perspective la grève intersyndicale nationale du 23 septembre, qui n’est pas la « grève de rentrée traditionnelle » ! Elle prolonge les actions entreprises dans de très nombreux établissements au printemps, et sera l’expression d’une colère et d’une exaspération légitimes d’une profession malmenée comme rarement, quand elle a portant porté à bout de bras le Seconde degré, contre vents et marées. Elle répond à l’exigence intersyndiccale d’un plan d’urgence pour l’Education, et le Second degré en particulier, placée dans une situation extrêmement difficile et qui peine à faire face à ses missions malgré l’engagement exceptionnel de ses personnels. Elle sera l’occasion de porter la colère des personnels de l’Education, d’exprimer leurs attentes après des mois passés à porter à bout de bras un système éducatif oublié et qui voit se concrétiser le renoncement du ministre J.M. Blanquer et du Président de la république E. Macron à développer une école plus juste, plus émancipatrice et qui prenne mieux en charge la formation des citoyens de demain.
Il s’agit enfin d’imposer les thématiques de l’Ecole, de sa place et de celle de ses personnels, dans l’opinion publique en ce début de campagne présidentielle, sur d’autres bases que celles évoquées à Marseille le 2 septembre par le déjà candidat E. MAcron, et au moment où l’opinion publique a pu voir depuis 18 mois la volonté des personnels de « tenir bon » malgré tout, pour l’avenir de tous les élèves.
– une très brève enquête académique en ligne afin de dresser un bilan rapide et concret de la rentrée ;
– pour animer l’Heure d’Information Syndicale : le Courrier des S1 ainsi que l’ US de rentrée ou le Guide pratique de la rentrée, envoyés dans les établissements. Il s’agit dans cette HIS d’échanger sur les conditions de rentrée (effectifs, conditions de travail, disparition d’options ou de sections, besoins non couverts, etc) et de voir comment les dénoncer à travers des actions locales, relayées par le SNES-FSU à tous les niveaux (une rapide synthèse des échanges de cette HIS, renvoyée au S2 et/ou au S3 en complément de l’enquête rapide est un élément important pour nous permettre de médiatiser les situation locales et ce qui sera décidé localement).
Le SNES-FSU a déposé un préavis de grève pour tout le mois de septembre afin de couvrir les actions locales.
– pour préparer la grève du 23 septembre : tract spécifique, à distribuer idéalement dans tous les casiers.