CAPA D’ACCES AU CORPS DES AGREGES

La CAPA d’accès au corps des agrégés s’est tenue le mardi 17 mars, présidée par le secrétaire général, M.Ravon.

430 candidats cette année dans notre académie , pour 464 l’année précédente. La CAPA 2009 est marquée par une baisse drastique du nombre de possibilités d’inscription : 55 contre 71 en 2008. 12 collègues ont été promus l’année dernière. Il y aura au niveau national 288 possibilités de promotion. C’est dire à quel point cette voie de recrutement reste étroite et difficile. Nous continuons à dire que l’absence de barème empêche des critères de choix communs à tous et fondés sur la qualification disciplinaire, tout en brouillant aux yeux des collègues la lisibilité de cette promotion. Nombreux sont ceux qui ne présentent pas leur candidature de manière régulière et continue, signe évident de découragement. Outre notre demande réitérée d’un barème , nous rappelons notre exigence de voir créer des agrégations dans toutes les disciplines, notre revendication du passage du 1/7e au 1/5e pour le calcul des promotions , et celle de l’augmentation des postes au concours, qui entraînerait l’augmentation des possibilités de promotion par liste d’aptitude.

Les conséquences de cette importante réduction des possibilités de promotion ne se sont pas fait attendre : plusieurs collègues ont été sortis sans ménagement de cette liste, au mépris du principe de continuité que nous avons toujours fait valoir. L’examen des dossiers fait apparaître en outre des dysfonctionnements toujours inadmissibles : de forts désaccords entre les avis des IA-IPR et ceux des chefs d’établissement, de brutales variations de ces mêmes avis, d’une année sur l’autre, sans que les motivations soient évidentes, ou recevables. Autant de raisons de douter de la valeur de ces avis, au regard surtout du poids qu’ils prennent dans ce qui devrait n’être que l’examen de la carrière d’un collègue. D’autres dossiers ne bénéficient d’aucun avis motivé, ou d’avis stéréotypés qui témoignent d’un refus de considérer certaines candidatures à leur juste valeur.

Nous sommes parvenus à faire valoir nos arguments sur le manque de lisibilité des avis « sans opposition », sur la candidature des collègues PLP, parfois desservie par un manque de communication entre les Inspections. Nous avons constamment rappelé l’exigence de la prise en compte de l’excellence disciplinaire dans une CAPA où les débats semblent trop souvent porter sur les avis des IA-IPR et des chefs d’établissement. Nous avons obtenu la réinscription de deux collègues sortis de la liste.

Le bilan peut paraître dérisoire, mais il donne la mesure des limites que la politique de suppression de postes impose à cette voie de promotion.

Sylvie Pierot , commissaire paritaire.