Dans notre académie, plus d’un établissement sur deux avait fait état, sous une forme ou une autre (courrier aux IPR, courrier au recteur, pétitions, tract aux parents, action symbolique) de son refus des E3C, pour toutes les raisons qui, avec les passations des premières épreuves dans les premiers établissements concernés, se voient confirmées et concrétisées : désorganisation pédagogique, impréparation et improvisation, iniquité de traitement avec des choix de sujets problématiques et des conditions de passation variables.
Des établissements se sont d’ores et déjà mobilisés par des grèves de surveillance, qui ont conduit parfois à des reports. Vous pouvez retrouver sur le fil twitter les actions et les dysfonctionnements identifiés.
Le SNES-FSU continue d’appeler à l’annulation de la première session d’E3C et au retour à des épreuves terminales nationales. Il continue d’appeler les établissements à se mobiliser massivement.
Vous trouverez sur cette page-ci quelques images et exemples de slogans qui peuvent inspirer pour les actions à venir, et du matériel tout prêt ici.
Retrouvez également la couverture médiatique nationale qui témoigne sans ambiguïté d’un refus qui est très large : #StopE3C ! La #Bacatastrophe vue par la presse locale et nationale
#StopE3C ! La #Bacatastrophe vue par la presse locale et nationale, par snesfsu
Communiqué national du SNES-FSU
BAC - J+2 : QUI VEUT ENCORE DES E3C ?
Lundi 20 janvier, dans de nombreux établissements, la mobilisation a été forte, tant de la part des professeurs que des élèves, pour dénoncer le bac Blanquer.
Le recours au contrôle continu et le renvoi au local constituent autant de ruptures d’égalité devant l’examen. L’impréparation pédagogique et technique met en difficulté l’ensemble de la communauté éducative depuis le début de l’année.
C’est cette colère qui s’exprime dans les actions en cours
– lundi 20 janvier : à la mi-journée, dans près de 40 % des lycées où les E3C devaient se tenir, la communauté éducative (professeurs et élèves) s’est mobilisée pour dénoncer les nombreux problèmes posés par le bac Blanquer. Grève, manifestations, actions symboliques, distribution de tracts initiatives des élèves, les actions ont été diversifiées et ont conduit, localement, à des reports d’épreuves. Le ministre prétend que ces actions sont « illégales ». Rappelons que l’exercice du droit de grève est un droit constitutionnel.
– mardi 21 janvier : à 17h, on dénombre 4 fois plus de lycées concernés par le report des épreuves que la veille à la même heure.
Quand le Ministre va-t-il enfin écouter les enseignants et les élèves et revenir à un vrai bac national ?
Des dysfonctionnements majeurs
Le nature même des épreuves et l’état d’impréparation ont conduit à des bugs majeurs
– lundi midi : les premiers sujets ont commencé à circuler sur les réseaux sociaux dès la fin des épreuves, lorsqu’elles ont pu se tenir. Chaque établissement pouvant organiser les E3C comme il le souhaite, ces sujets sont désormais accessibles à des lycéens qui n’ont pas encore passé leurs épreuves. Les élèves qui passeront dans quelques semaines pourront donc avoir connaissance de bon nombre de sujets... Qui peut encore parler d’égalité devant l’examen ?
– les épreuves de langues vivantes ont également conduit à une rupture d’égalité : conditions de diffusion et d’écoute différentes d’une classe à l’autre, des élèves en 1/3 temps qui n’ont pas pu bénéficier de la reformulation prévue ; beaucoup de questions restent sans réponse.
– des élèves avaient déjà vu leurs révisions grandement facilitées par les conseils opportuns d’inspecteurs ou de chefs d’établissement
– l’utilisation très différente s d’un établissement à un autre de la calculatrice en mode examen laisse présager également d’importantes disparités entre les lycées et donc d’inégalités
– pressions sur les personnels stagiaires, administratifs, recours aux retraités ; c’est par la contrainte que les E3C ont pu se tenir dans certains lycées.
Une solution : le retour à des épreuves nationales, anonymes et terminales.
Tout montre que le renvoi au local, principe central du bac Blanquer, a des effets délétères. La solution pour sortir de ces problèmes est connue : il faut revenir à un bac avec des épreuves nationales, anonymes et terminales. C’est ce cadre qui permet de garantir l’égalité des élèves devant le baccalauréat. C’est la solution de sagesse et de responsabilité face aux multiples problèmes que posent cette session du bac.