Les grossières contrevérités du Ministre ("La réforme du lycée permet de compenser les inégalités" (sic !), JDD, 2/2/2019 ; "La jeunesse aime ce président jeune" (resic !), BFMTV, 7/2/2019), ou ses diversions (les après-midi « sport » à l’école et au collège) ne font guère illusion et ne réussissent pas à masquer la contestation générale que manifeste la profession depuis des mois. Ceux que JM Blanquer nomme, avec la morgue qui caractérise le pouvoir actuel, « les ventilateurs à angoisse » sont nombreux à se mobiliser, sous des formes et des rythmes variés : participation aux journées d’actions nationales (24 janvier, 5 février…), actions locales (refus des DHG en Conseil d’Administration, démission du conseil pédagogique, du rôle de professeur principal, rétention des notes, débats avec les parents, réunions publiques, etc…). La réalité des moyens attribués aux établissements démontre concrètement que l’Education n’est pas la priorité de ce gouvernement. Les choix académiques sont aussi problématiques
Les gesticulations du ministre et ses écrans de fumée permanents, à l’image des apparitions médiatiques du Président de la République lors des séances « grand-débat » auxquelles il s’invite pour défendre son bilan et expliquer en quoi rien ne changera, montrent combien le pouvoir est fragilisé par un mouvement social durable et aux formes inédites. Si les Gilets Jaunes ont permis de mettre en action une part de la population qui ne se retrouvait pas dans les formes plus classiques de mobilisation, la journée du 5 février, où les revendications sur le pouvoir d’achat ont permis une convergence de lutte des syndicats et des Gilets Jaunes, a montré, s’il en était besoin, la force de mobilisation des organisations syndicales et la colère des salariés.
Face à un gouvernement déstabilisé, il faut aller plus loin, et continuer à établir le rapport de force pour gagner !
Des exemples d’action déjà engagées
Des établissements de l’académie se sont engagés dans les actions suivantes (liste non limitative) après en avoir débattu collectivement :
– démission collective du rôle de professeur principal ;
– engagement à ne pas accepter ce rôle à la rentrée ;
– rétention des notes / report de notes systématiquement de 20/20 (rappel réglementaire : l’évaluation est une de nos missions, mais elle ne consiste évidemment pas nécessairement en une note ; aucune obligation de noter tous les travaux des élèves, et encore moins de remplir Pronote ou équivalent à chaque évaluation ! La seule obligation réglementaire est de remplir les bulletins au moment des conseils de classe, avec une note et une appréciation) ;
– refus des HSA dans le cadre de la préparation de la rentrée ;
– demande d’audience auprès de la DSDEN et/ou du rectorat ;
– signature des pétitions : "Non à l’article 1, oui à la liberté d’expression" ; Pouvoir d’achat, 8 organisations appellent les agents publics à se mobiliser ! ; La 2e heure sup’, c’est NON !, ...
– diffusion des mobilisations par le site et reprise des hashtags #STOPMépris, #StopLycéeBlanquer, #AlerteEffectifs. Pensez à mettre la section académique dans la boucle (@SNES_Toulouse) ;
– courrier au ministre par lettre ou par voie électronique ;
– courrier aux députés concernant le projet de loi "Ecole de la confiance" ;
– organisation avec les parents de journées « Collège mort » ou « Lycée mort » ;
– « Nuits des Lycées » ;
Pour la semaine du 18 au 22 février, et au-delà, nous proposons à tous les établissements de continuer à organiser des « Soirées/Nuits des collèges/lycées », en y associant les parents et la population et en invitant les médias. Nous apportons notre aide à tous les établissements qui le souhaiteraient pour diffuser médiatiquement leurs actions.
Il est également possible de s’engager collectivement dans le refus de faire tout ce qui n’est pas réglementairement obligatoire (lire la FAQ des ORS : Obligatoire... ou pas ?), de boycotter et/ou reporter des devoirs communs et bac blancs, etc.
Nous alimenterons le fil de ces action locales sur ce site. Faites-nous connaître toutes les actions que vous déciderez dans vos établissements !
Le SNES-FSU Toulouse s’adresse au SNES national et à la FSU pour qu’ils portent dans les intersyndicales un nouveau temps fort national de grève et de manifestations dans la prochaine période, et propose que la FSU soit à l’initiative d’un appel public à un plan d’action unitaire pour la défense des Services Publics (au premier rangs desquels l’École), de la Fonction Publique et des statuts, des services publics, des retraites.
Seul l’engagement de tous et toutes permettra de faire plier le ministre et le gouvernement !
En réponse aux méthodes de communication du pouvoir, il est indispensable d’occuper le terrain médiatique et de multiplier les actions ! Nous comptons sur vous !