Le Comité Technique académique (CTA) de l’académie de Toulouse, réuni le 21/01/19, a pris connaissance des prévisions de moyens et d’effectifs pour la rentrée 2019 dans le second degré.
Le rectorat prévoit de scolariser + 2784 élèves dans l’enseignement public (et + 482 dans le privé). En regard de cette hausse de effectifs qui se poursuit sur un rythme élevé, le Ministère avait annoncé + 37 ETP (équivalent temps plein) de dotation pour la rentrée.
Les échanges conduits avec la Rectrice et ses services hier confirment le tour de passe-passe que le SNES-FSU avait dénoncé lors de l’attribution des moyens par le Ministère. En effet, le rectorat prépare la rentrée sur la base de 0 (zéro) postes en plus. Les + 37 ETP promis par le Ministère ne sont qu’un droit de tirage maximal, conditionné à la réalisation par l’académie d’objectifs de réductions de postes. Ils correspondent en outre uniquement à un abondement des heures supplémentaires, pas à une création de postes “en dur”, et serviront aux ajustement de rentrée en fonction des effectifs constatés.
Les documents rectoraux montrent :
– la constitution d’une réserve de 30 ETP, compte tenu des incertitudes sur le financement de la réforme des Lycées qui se met en place à la rentrée 2019, et dont nous n’avons cessé de dénoncer l’impréparation, en plus de ses effets de sélection et de tri social accru ;
– la régularisation de 10 ETP déjà engagés par avance pour assurer la rentrée 2018, prise sur la dotation académique, et qui ne pourront pas être injectés pour préparer la rentrée 2019 ;
– la suppression nette de 41 ETP (correspondant à des postes en dur) au global, avant utilisation de la réserve réinjectée plus tard, possiblement après suppression de postes, mais avec des écarts importants suivant les départements : Ariège –12,5 ETP ; Aveyron +6 ETP ; Haute-Garonne +31 ETP ; Gers –14 ETP ; Lot +10 ETP ; Hautes-Pyrénées –44 ETP ; Tarn –23,5 ETP ; Tarn et Garonne +22,5 ETP.
– la très forte dégradation de l’investissement public dans les collèges, où nous estimons à environ 350 postes l’investissement nécessaire pour maintenir l’effort de financement à son niveau de l’an dernier, déjà pourtant fortement réduit avec la multiplication des classes à plus 30 élèves et plus (15% des classes à la rentrée 2018).
Le SNES-FSU appelle, avec une intersyndicale 2d degré (SNES-SNEP-SNUEP-SNETAP-CGT-Sud-SIES-SNCL et les organisations lycéennes et de jeunesse UNL et FDIL), à la grève nationale le jeudi 24 janvier. Un rassemblement est prévu devant le Rectorat à 14h, avant manifestation.