14 janvier 2019

Action et actualité locales

24 Janvier : En grève pour dire STOP au mépris !

24 Janvier : En grève pour dire STOP au mépris !

L’intersyndicale SNES-SNEP-SNUEP-SNETAP-CGT-Sud-SIES-SNCL et les organisations lycéennes et de jeunesse UNL et FDIL ont décidé d’une journée d’action en commun le jeudi 24 janvier prochain, sous la forme de grèves et manifestations.

RASSEMBLEMENT ACADÉMIQUE à TOULOUSE
RDV à 14H00 devant le Rectorat
MANIFESTATION vers le Monument aux Morts

Appel de l’intersyndicale SNES-SNEP-SNUEP-SNETAP-CGT-Sud-SIES-SNCL du 11/01/19

Appel de l’Intersynicale 2d Degré

Tract SNES

Tract SNES Toulouse

Tract intersyndical académique

Tract intersyndical académique - Appel grève 24 janvier

"Les organisations syndicales des personnels et des lycéens font l’analyse que les réformes des
lycées généraux et technologiques, de la voie professionnelle et du baccalauréat vont accroître
les inégalités et la sélection entre élèves et établissements. Des remontées des académies, il se
dégage une cartographie profondément inégalitaire de l’offre de formation. On peut ainsi
évoquer de multiples situations où l’accès aux enseignements se restreint fortement. La liberté de
choix laissée aux élèves et aux familles tant vantée par le ministre n’est qu’un leurre et fait courir
le risque d’enfermer certains jeunes dans des impasses. Les choix de parcours sont étroitement
corrélés aux choix que les élèves devront faire dans Parcoursup.

Dans l’enseignement professionnel, la réduction des horaires d’enseignement des disciplines
générales pénalisera les élèves et compromettra leurs poursuites d’études. Les secondes
organisées en familles de métiers impliqueront une déprofessionnalisation des filières
professionnelles.

Dans l’enseignement agricole ces réformes vont jusqu’à remettre en cause la présence d’une voie
générale.

Le baccalauréat, tel que le ministre l’a imposé aux élèves et aux personnels, par l’importance
qu’il donne au contrôle local via le contrôle continu, va se transformer en diplôme local.

Jean-Michel Blanquer prétend que ces mesures feraient accord dans la communauté éducative.
Or, les mobilisations des personnels et des élèves qui ont eu lieu en fin d’année se poursuivent,
des mouvements tels que celui des stylos rouges se développent, sans aucune réponse du
ministre. Pire, le gouvernement et le ministre accentuent même un discours uniquement
sécuritaire et cherchent même à museler la contestation ; ainsi, une collègue a été convoquée
pour avoir critiqué la politique gouvernementale, et l’article 1 du projet de loi dite sur l’école de
la confiance vise à accentuer les moyens de pression sur les personnels en attaquant leur liberté
d’expression. Les organisations lycéennes n’ont toujours pas été reçues par le Ministre.
Ces réformes se placent dans un contexte de préparation de rentrée marqué par l’amplification
des suppressions de postes dans le second degré alors qu’il accueillera davantage d’élèves à la
rentrée 2019. Les conditions de travail des élèves et des personnels vont continuer de se
détériorer. L’augmentation importante des heures supplémentaires censée pallier les 2 450 suppressions d’emplois dans le second degré ( 50 dans l’enseignement agricole) ne fera qu’alourdir la charge de travail des personnels et laissera des établissements en difficulté. Pour contraindre les personnels à effectuer ces heures supplémentaires, le ministre entend même modifier les textes statutaires en portant à 2 le nombre d’heures supplémentaires obligatoires.

Dans les collèges, les effectifs dans les classes vont continuer d’augmenter.

Dans les lycées, la conjugaison de la mise en place de la réforme des lycées et des suppressions
de postes conduira à une « optimisation » des moyens par une augmentation du nombre de
classes à plus de 35 élèves. Dans la voie professionnelle, la réduction de l’équivalent de 9 à 11
semaines de cours sur le cursus Bac pro et de 2 à 6 semaines pour les CAP permettra aussi au
ministre de supprimer des postes.

Les organisations lycéennes UNL et FIDL et syndicales CGT Éduc’action – SNES, SNEP,
SNUEP, SNETAP de la FSU - Sud Éducation – SNCL FAEN – CGT AGRI, SIES dans la
poursuite des actions déjà menées et en convergence avec les actions menées dans
l’enseignement supérieur, entendent amplifier ensemble la mobilisation.
Elles appellent les personnels à un processus de mobilisation passant par des actions diversifiées
(organisation de rencontres avec les parents et élèves, motions en CA, interpellations des élus
etc.). Dans ce cadre, elles appellent lycéens et personnels à une journée nationale d’actions le 17
janvier, afin de construire une grève massive le 24 janvier pour :
le retrait de la réforme des lycées, du baccalauréat et de Parcoursup, l’abandon du projet de
service national universel, l’arrêt des suppressions de postes, l’augmentation des salaires, le
respect de la liberté d’expression et de manifestation.

Elles invitent les assemblées générales à débattre des suites de l’action.

Elles proposeront cette grève à l’ensemble des organisations syndicales.