Le rectorat de Toulouse a communiqué dans la matinée un taux de grévistes de 6% en lycées dans l’académie.
Il s’agit d’une manipulation grossière, pour deux raisons : d’abord, seuls les collègues de deux départements étaient appelés à la grève, soit un une base d’une cinquantaine de lycées, quand le rectorat le rapporte à une centaine.
Ensuite, les relevés de grévistes sont réalisés à 8h, quand en moyenne seul un collègue sur deux peut se trouver en service (rappelons que le service d’un enseignant est de 18h de cours, pour une quarantaine de plages horaires disponibles dans un établissement sur la semaine). Le rectorat comptabilise dans ce cas comme grévistes les collègues qui ne se sont pas présentés, mais le rapporte à l’ensemble des collègues de l’établissement, et non pas aux seuls collègues devant prendre leur service.
Enfin, dans certains établissements, les élèves ont été priés de rester chez eux par les directions,
ce qui rend difficile le repérage réel des enseignants grévistes, le rectorat ne pouvant constater l’absence de service fait en l’absence d’élèves ...
Pour sa part, le SNES-FSU estime à au moins 25% de grévistes la part des collègues dans le champ de son appel (lycées de Haute-Garonne et du Tarn), ce qui est très loin d’être négligeable. Nous avons relevé environ 1.500 collègues dans les rues de Toulouse cet après-midi, pour le seul département de la Haute- Garonne, essentiellement enseignants en lycées, soit un niveau de mobilisation inédit depuis longtemps. Les lycées les plus mobilisés atteigent des taux de grévistes dépassant 65%.
Cette manipulation du Rectorat, associée au refus persistant de dialogue de la Rectrice et du Ministre de l’Education Nationale sur le fond des revendications (refus de la réforme des lycées et du dispositif Parcoursup, que nous partageons avec les lycéens) ne peut plus durer.
Les modalités de cette action seront précisées dans les prochains jours.