Le contexte actuel est marqué par une contestation qui s’amplifie contre la politique d’un gouvernement qui a décidé d’attaquer frontalement les Services Publics, c’est à dire à tout ce qui contribue à l’égalité et la solidarité entre les citoyens et participe de leurs conditions de vie sur tout le territoire. Cette contestation se traduit par les mobilisations des cheminots, des postiers, des éboueurs, des salariés de l’énergie. S’y ajoute, dans les universités, celle des étudiants, face à la généralisation de la sélection et à l’annonce d’une réforme de la Licence qui verrait les horaires d’enseignement diminuer et les frais d’inscription augmenter.
Ce printemps 2018 des mobilisations fait écho aux problématiques propres du secteur éducatif, où les nouvelles sont alarmantes et les menaces de plus en plus précises :
– la réforme du lycée lancée pour application à la rentrée 2019 va dans le sens d’un renforcement encore accru de l’autonomie des établissements, met en cause la voie technologique, dénature les disciplines et se traduit par une perte d’horaires d’enseignement pour les élèves. A terme, elle conduit à la suppression d’environ 7 000 postes.
– le gouvernement a décidé de la fermeture des CIO et la vente à la découpe de l’orientation scolaire. Nous appelons à ce sujet à signer la pétition de soutien aux collègues PsyEN, engagés pour défendre la présence d’un véritable service public d’Etat sur tout le territoire.
– En collège enfin, où les prévisions d’effectifs affinées confirment la hausse attendue à la rentrée prochaine (+ 36 000). Les moyens sont loin d’avoir été donnés à la hauteur des besoins nouveaux : les conditions de travail vont continuer de s’y dégrader. Dans notre académie se profile une multiplication des classes à plus de 30 élèves …
Dans la Fonction publique, après les premières mesures de gel de la valeur du point, de report de la revalorisation PPCR et de rétablissement d’un jour de carence, l’annonce d’un plan de 120.000 départs « volontaires », le gouvernement entend désormais remettre en cause le statut. La FSU a œuvré pour que la protestation contre ces mesures vexatoires autant qu’injustes et ces projets inacceptables soit le plus unitaire possible : à cette heure, 8 des 9 fédérations et organisations de fonctionnaires sont engagés dans le le prolongement des mobilisations Fonction publique des 10 octobre et 22 mars, qui ont d’ores et déjà permis d’obtenir que le rendez-vous salarial soit avancé à juin.
Pour ces raisons, le SNES-FSU a décidé lors de son dernier congrès, d’un plan national d’actions, qui, compte tenu de l’urgence et de la vitesse à laquelle le Gouvernement dévoile ses projets, ne pouvait attendre la fin des périodes de vacances scolaires :
– Les académies qui ne sont pas en vacances sont mobilisées dès le 19 avril ; nous appelons à participer aux manifestations organisées dans les départements le 19 avril , pour soutenir la défense des autres Services Publics menacés.
– Le 1er mai sera un premier rendez-vous, traditionnel, mais qui permettra de montrer que se constitue un mouvement d’ampleur ;
– Sur les problématiques éducatives, nous appelons à la grève le 3 mai, en même temps que les académies de Montpellier et de la Région Parisienne.
Rendez-vous à 12h30 à la Cité Administrative à Toulouse, avant départ en manifestation
– Enfin, une nouvelle journée nationale d’action pour la défense des Services Publics, et nos conditions d’emploi et de rémunération, est programmée le 22 mai.
Face à un gouvernement qui détricote sans complexe l’État social, nous devons plus que jamais agir collectivement et avec détermination, et contribuer ainsi à amplifier le mouvement social qui se construit : la mobilisation de chacun-e dans ce combat pour défendre un modèle de société compte pour exprimer notre refus de la destruction de nos Services Publics, pierre angulaire de notre contrat social depuis 1945 !