Les vacances de printemps approchent dans un contexte inédit : mobilisation des cheminots, des postiers, des éboueurs, des salariés de l’énergie… À cela s’ajoute dans les universités la mobilisation des étudiants face à la généralisation de la sélection et à l’annonce d’une réforme de la licence qui verrait les horaires d’enseignement diminuer et les frais d’inscription augmenter.
Côté éducation, les nouvelles sont alarmantes :
– la réforme du lycée qui est en cours pour une application à la rentrée 2019 renforcerait encore l’autonomie des établissements, mettrait en cause la voie technologique, dénaturerait les disciplines et se traduirait par une perte d’horaires d’enseignement pour les élèves et la suppression à terme d’environ 7 000 postes (voir nos informations et analyses
– le gouvernement a décidé la fermeture des CIO et la vente à la découpe de l’orientation scolaire. Localement, le SNES-FSU soutient les collègues PsyEN et organise une première action à Toulouse, le mercredi 11 avril
– les chiffes des prévisions d’effectifs sont tombés : la hausse est confirmée en collège à la rentrée prochaine (+ 36 000), et comme les moyens n’ont pas été donnés en conséquence, les conditions de travail vont continuer de se dégrader.
Dans la Fonction publique, après les premières mesures de gel de la valeur du point, de report de la revalorisation PPCR et de rétablissement d’un jour de carence, le gouvernement entend remettre en cause le statut
Pour protester contre ces projets inacceptables, les organisations de fonctionnaires ont quitté la réunion de concertation mercredi matin et appelleront à une journée de grève fin mai.
La FSU œuvre pour que cet appel soit le plus unitaire possible et permette ainsi de faire masse.
Les mobilisations de la Fonction publique les 10 octobre et 22 mars ont en effet permis d’obtenir que le rendez-vous salarial soit avancé à juin. Il nous faut maintenant amplifier ce mouvement.
Pour toutes ces raisons, le SNES-FSU a décidé la semaine dernière, à la clôture de son congrès de Rennes, d’un plan d’action national tout au long du printemps : nous appelons en particulier à se mettre en grève dans l’éducation selon les zones : les 19 avril et 3 mai, et à poursuivre ce mouvement dans l’action Fonction publique dont la date précise sera connue la semaine prochaine.
Face à un gouvernement qui détricote sans complexe l’État social, nous devons plus que jamais agir collectivement et avec détermination et contribuer ainsi à amplifier le mouvement social qui se construit. La mobilisation de chacun-e compte !