Lors du groupe de travail sur la préparation de la circulaire INTRA 2018, vendredi 26 janvier 2018, le SNES-FSU est revenu sur les propositions déjà faites lors du Bilan du Mouvement INTRA 2017 qui avait eu lieu en Décembre 2017.
En effet, le bilan soulignait :
– Que trop de collègues avaient encore été mutés en extension alors même qu’ils formulaient les 30 vœux possibles faute de vœux géographiques qui permettraient de cibler une zone, vœux géographiques qui existent dans toutes les académies de France sauf 3 !
– Que le nombre de postes offerts au mouvement se raréfiant dans certaines disciplines, le risque pour des collègues en Mesure de Carte Scolaire de se retrouver hors du département grandit chaque année. Nous avions alors redemandé que la ZR soit bonifiée après le vœu département perdu et avant le vœu académique,
– Que la priorité légale du rapprochement de conjoint n’est pas une réalité pour nos collègues déjà dans l’académie malgré les modifications de barèmes faite par l’administration contre l’avis du SNES-FSU en 2017,
– Que la situation des collègues reconnus travailleurs handicapés est de moins en moins prise en compte,
– Que les agrégés de notre académie souffrent toujours du cumul bonifications familiales et bonification agrégé que les entrants peuvent faire,
– Que les TZR ont moins muté sur postes fixes malgré la hausse de la bonification sur le vœu département,
– Que le recrutement des collègues en REP+ n’est toujours pas satisfaisant le nombre de contractuels ayant augmenté,
– Et enfin que trop de collègues sont encore affectés dans une autre discipline ou en Lycée Professionnel pour les collègues certifiés ou agrégés et vice versa.
Bref ! Ces constats n’étaient pas pour rassurer les collègues qui, pour certains, attendent depuis 10 ou même 20 ans la mutation qui va leur permettre de se stabiliser.
En attendant un retour à un mouvement national seul garant de l’équité de traitement et qui éviterait ce mouvement en aveugle, il faut faire en sorte que la circulaire académique assure davantage de fluidité et permettent aux personnels de travailler dans des conditions qui ne mettront pas à mal leur santé physique et mentale dont notre employeur est le garant.
Dans une académie aussi grande que la nôtre comment donc éviter que des personnels se retrouvent affectés loin de leur conjoint, éviter que les trajets hebdomadaires dépassent le raisonnable, éviter que des collègues soient sur plusieurs établissements comme des pions que l’on déplace chaque année, comment faire donc pour que le travail ne devienne pas une souffrance mais reste un lieu d’épanouissement professionnel ?
Lors du groupe de travail sur la circulaire INTRA 2018 qui a eu lieu ce vendredi 26 Janvier, le SNES-FSU a martelé ses arguments et rappelé que les contraintes techniques ou la manque de personnel ne sauraient justifier une circulaire a minima. Concevoir une loi à l’aune des difficultés techniques qu’elle peut engendrer et non pas au regard des objectifs politiques qu’elle vise serait inadmissible ! Refuser d’envisager le retour au vœu géographique car il poserait des problèmes techniques aux services rectoraux n’est pas acceptable pour la FSU !
Le SNES-FSU, et les syndicats du 2d degré de la FSU (SNUEP et SNEP), ont donc exigé :
– Que les services du Rectorat acceptent de réintroduire un vœu géographique, seule possibilité pour fluidifier un mouvement bloqué dans une académie si étendue,
– Que la circulaire INTRA 2018 prévoie un rééquilibrage des barèmes par une revalorisation des points d’ancienneté de poste pour réduire l’écart qu’il peut y avoir entre un collègue qui ne peut compter que sur ses points de poste et celui qui est très bonifié à divers titres et de façon tout à fait justifiée. En permettant à tous de muter dans un laps de temps raisonnable c’est permettre plus de fluidité pour tous. Le mouvement dans une académie qui rajeunie offre très peu de postes au mouvement et ce ne sont pas les prévisions de créations qui vont inverser la tendance. Le SNES-FSU a donc demandé que l’ancienneté de poste soit portée à 20 points par an tout en conservant le bonus de 60 points tous les 4 ans.
– Que les points de séparation restent échelonnés pour continuer à faire la différence entre un collègue séparé depuis 4 ans et celui séparé depuis 7 ans.
– Que les points de dispositif transitoire pour les collègues issus d’un établissement ex-APV soient valables jusqu’à mutation de l’agent.
– Et enfin que le calendrier permette à tous les demandeurs de contester et de modifier le cas échéant son barème durant la période d’affichage de celui-ci du 30 avril au 11 mai 2018. En effet c’est pendant cette période, que le collègue, qui prend connaissance via l’affichage sur Siam du barème retenu par l’administration, va se poser des questions quant à ce barème et découvrir que parfois son erreur vient d’une mauvaise interprétation de la circulaire, interprétation parfois confirmée par les services de la dpe. Il doit pouvoir dans cette ultime période faire valoir des bonifications auxquelles il a droit et revenir sur la formulation de ses vœux qui sont souvent liés à ces bonifications.