Aujourd’hui, mercredi 24 janvier 2018 se tient le CTA (Comité technique académique) qui doit examiner les moyens prévus par le ministère pour la préparation de la rentrée 2018.
Dans le second degré, la rentrée 2018 marquera une rupture quant aux dernières années en termes de création de postes.
En effet et alors que la démographie scolaire est toujours en nette progression sur notre académie, la dotation ministérielle se résume à un investissement très insuffisant. Ainsi, seuls 51 postes sont prévus pour assurer la prise en charge de + 1.709 élèves.
Pour exemple, le seul maintien du taux d’encadrement en collège (+1600 élèves) aurait nécessité la création de plus de 80 postes !
Le Rectorat a fait le choix, sans doute pour éviter des protestations trop vives dans un contexte de réforme en lycée, de préserver peu ou prou ces derniers en conservant un investissement similaire à celui de la rentrée 2017.
Les collèges vont donc encore payer le prix fort après une première saignée lors de la réforme de 2016.
Ainsi, les décisions du ministre d’assouplir les contraintes de la très décriée réforme du collège vont-elles être difficiles à tenir : retour des lanques anciennes, bilangues dès la 6e, sections européennes… autant de mesures que les établissements auront le plus grand mal à financer sans léser l’ensemble des élèves qui auront déjà à payer le prix de l’explosion des effectifs par classe.
Pour tenter de réaliser la rentrée dans les conditions les moins mauvaises possibles en collège comme au lycée, le Rectorat se verra contraint de récupérer des moyens partout.
Il a d’ores et déjà fait le choix de refuser un grand nombre de demandes de travail à temps partiel des enseignants, au risque de voir se dégrader la santé des agents. Il semble même prêt à rogner encoresur le potentiel de remplacement des professeurs absents, potentiels déjà sous forte tension comme les nombreux articles dans la presse en témoignent à longueur d’année scolaire.
Cette préparation de rentrée montre bien que la politique "en marche" du ministère tend plutôt à du "sur place" voir à de la « marche arrière » Le SNES-FSU n’acceptera pas de voir s’installer le renoncement à l’ambition de la réussite pour tous les élèves.
Il appelle le 6 février à une journée de grève dans les collèges et les lycées.