Afin de gérer la pénurie d’enseignants et la montée en effectifs des élèves non compensée par des créations de postes, le Rectorat de Toulouse a reçu en audience les organisations syndicales le mercredi 17 Janvier 2018.
Le Rectorat de Toulouse prévoit de "redéployer la ressource enseignante". Les disciplines déficitaires ont été identifiées comme telles selon deux critères :
– ressource en TZR
– ressource en Contractuels
Si le calcul donnait un vivier à moins de 5% alors il s’agissait bien d’une discipline déficitaire.
Conséquence pour cette année : de 3 disciplines, le rectorat de Toulouse est passé à 12 disciplines jugées déficitaires !
Les disciplines concernées sont : Lettres Classiques, Histoire-Géographie, Anglais, Philosophie, SES, Mathématiques, Sciences Physiques, SII, Technologie, Lettres-HG (en PLP), Lettres-Ang (en PLP) et Maths-Sciences (en PLP).
Les disciplines comme l’espagnol, les CPE, PsyEN ou l’EPS ne sont pas concernées pour le moment malgré un manque criant de TZR car elles ont un « gros vivier » de Contractuels.
Cependant les collègues dans les disciplines déficitaires mais dans les situations suivantes ne verront pas leur tps partiel refusé :
– les 59 ans et + au 01/09/2018,
– les collègues qui ont un enf de moins de 7 ans,
– Les collègues qui ont 1 enf handicapé même adulte,
– les collègues qui ont des difficultés de santé (après avis du MCTR) ou professionnels.
Les temps partiels annualisés seront très exceptionnels. S’ils sont de droit ils ne seront pas refusés en tant que temps partiels mais leur organisation annualisée (4.5 mois/4.5 mois) pourra être refusée.
Nous avons dénoncé un bricolage qui a ses limites car si le métier d’enseignant n’était pas très vite revalorisé ces refus de temps partiels ne seraient plus suffisants.
Le métier d’enseignant est tellement peu valorisé que de moins en moins d’étudiants en font le choix. Le recours aux contractuels qui certes peuvent être compétents mais manquent de formation et d’information sur la réalité du métier ne suffit plus.
Refuser des temps partiels à des collègues qui renoncent à une partie de leur salaire parce qu’ils ne supportent plus d’être sur plusieurs établissements et de passer leur temps sur la route au détriment de leur vrai travail auprès des élèves, de leur santé ou de leur famille va être contre-productif pour l’ensemble de la communauté éducative et ce sont bien les élèves qui en subiront en premier les conséquences.
Le SNES-FSU accompagnera les collègues victimes de ces décisions.