Le SNFOLC a, le 13 janvier 2017, envoyé un mail à toute la profession. Celui-ci concernait les mutations intra-académiques et notamment la situation des TZR. Ce message allait jusqu’à appeler les collègues TZR à renoncer à faire une demande de mutation alors que leur situation est souvent difficile. C’est honteux et inadmissible, d’autant plus que la circulaire intra-académique est toujours en discussion !
Se servir du désarroi de nos collègues TZR pour une opération de communication est scandaleux ! Laisser l’unique commissaire paritaire de ce syndicat leur mentir, en leur faisant croire qu’en augmentant leurs bonifications ils auront davantage de chance de muter, c’est manquer de discernement :même avec un barème inimaginable, un collègue ne peut pas muter s’il n’y a pas de poste qui se libère !
Forts de leurs nombreuses années d’expertise, les 20 commissaires paritaires SNES-FSU ont, lors des groupes de travail évoqués, des 19 Octobre 2016 et 9 décembre 2016, porté une demande de modification des barèmes qui permettrait à beaucoup plus de collègues de muter dans un « jeu de chaises musicales » où les « chaises » libérées seraient plus nombreuses.
En effet le mouvement est aujourd’hui bloqué ! Les postes offerts au mouvement se raréfient dans notre académie. Cette dernière a beaucoup rajeuni et les départs à la retraite sont donc de moins en moins nombreux, et les véritables créations de postes sont inexistantes. Pour donner le change l’année passé - alors que l’opposition à la réforme du collège battait son plein (en Janvier 2016) - de nombreux postes à complément de service ont été créés sur des besoins temporaires (mi-temps ou temps partiels, décharges, groupes d’AP ou EPI), créant ainsi des postes précaires pour des collègues qu’on a trompé en leur proposant des postes fixes, parfois avec des compléments de service.
L’attente pour le poste ou la zone géographique souhaités étant très longue, tous les collègues attendent d’avoir suffisamment de points pour demander une mutation. Cela créé un immobilisme qui accroît encore le temps d’attente pour tous. Impensable alors de faire des vœux larges hasardeux (tous postes dans un département), alors que le temps d’attente au sein d’un département pour un poste fixe peut être très long. Davantage de demandeurs accepteraient de prendre ce risque si des « sauts de puces » étaient possibles au sein d’un département dans un temps raisonnable.
C’est pourquoi, pour le SNES-FSU, il est urgent de revoir l’équilibre des barèmes, pour que davantage de collègues puissent muter, créant ainsi un jeu de chaises musicales qui permettrait à chacun de s’approcher de la zone géographique visée plus rapidement.
Bloquer dans leur poste des collègues sans bonification autre que leur ancienneté de poste, c’est empêcher des rapprochements de conjoints ou interdire aux TZR de se stabiliser ; s’il n’y a pas de poste libéré personne ne mute !
C’est pourquoi le SNES-FSU demande haut et fort la réintroduction du vœu géographique, qui a disparu par commodité pour les services du rectorat pour lesquels cette bonification était un surcroît de travail. Ce vœu intermédiaire dans une académie très étendue comme la nôtre avec des départements eux-mêmes très grands permettrait davantage de mobilité au sein d’un même département. Car si ce n’est pas la ville X qui est visée mais bien la zone géographique dans laquelle elle se trouve, pourquoi ne pas permettre au plus fort barème de muter sur cette zone et de laisser son poste vacant à un titulaire de la zone qui attend depuis quelques années que ce poste se libère ? Cela ferait deux mutations et donc deux collègues satisfaits au lieu d’un seul.
Donner des points supplémentaires à certains collègues sans débloquer des postes ne servira à rien sinon à faire croire qu’on se préoccupe d’eux alors qu’il ne s’agit que d’une opération de communication ! Si l’équilibre des barèmes permet à un plus grand nombre de collègues de muter alors oui nos collègues TZR pourront enfin trouver un poste fixe ! C’est ce que le SNES-FSU portera à nouveau ce mercredi 18 janvier lors du groupe de travail qui réunira les commissaires paritaires qui vous représentent vraiment !
Enfin le SNES-FSU a rappelé au rectorat que toute modification induisant une baisse importante des bonifications liées à des éléments de barème ne peut être mise en place sans en avertir préalablement (en année N-1) les collègues, car beaucoup développent des stratégies de mutation sur plusieurs années.