La mobilisation qui s’est construite ces deux dernière semaine a été exceptionnelle, puisque la profession, en trois journées de grève majoritaire en moins de 15 jours, a démontré clairement son refus du projet de retraites par points que veut imposer le gouvernement. Malgré les tentatives du Premier ministre le 11 décembre dernier de nous diviser, nous avons collectivement fait la démonstration que nous n’étions pas dupes de sa stratégie « d’enfumage ».
La réussite des manifestations qui sont montées en puissance, et alors que la grève se poursuit à la SNCF, ont mis le gouvernement en difficulté. Il l’est d’ailleurs de plus en plus chaque jour, depuis la démission de J.P. Delevoye ce lundi. Nous avons ensemble imposé l’idée que ce nos professions ont beaucoup à perdre dans ce projet, qui vise à détricoter les constructions solidaires du Code des pensions, patiemment construites depuis la Libération. Nous avons aussi imposé l’idée dans l’opinion que notre revalorisation est nécessaire.
Même s’il reste du chemin à parcourir, ce n’est pas rien !
Dans notre secteur, les annonces de J.M. Blanquer, qui espère troquer une revalorisation minime et individualisée - qu’il n’est pas capable de chiffrer - contre la redéfinition en profondeur de nos métiers, de leur sens, et de nos conditions d’exercice par l’alourdissement de la charge de travail, la réforme des concours, etc. sont inacceptables. La mobilisation devra se poursuivre au plus vite dès le mois de janvier pour obtenir le retrait du projet de réforme des retraites d’une part, et une revalorisation immédiate et sans conditions d’autre part, sans lier l’une à l’autre. Le SNES, avec la FSU, a travaillé au sein de l’intersyndicale Education (lire le communiqué) et au sein de l’interprofessionnelle (lire le communiqué) à la définition rapide d’une nouvelle journée de mobilisation dès la première semaine de la reprise de janvier. La perspective des E3C nous donne un levier d’action supplémentaire en lycée, si le gouvernement et le ministre en particulier, s’entêtait à ne pas prendre en compte nos demandes.
Le prochain temps fort de la mobilisation interprofessionnelle sera la journée du 9 janvier, nouvelle journée de grève et de manifestations.
Dans l’immédiat, afin de maintenir la pression, le SNES-FSU soutient les actions locales qui seront organisées dans le cadre des intersyndicales locales, et appelle à y participer, y compris pendant les vacances.
Il appelle les collègues à se retrouver en AG et Heures d’informations syndicale le mardi 7 janvier pour envisager les suites de l’action, notamment à l’approche des E3C.
Enfin, la section académique a pris la décision de mettre en place une souscription pour permettre aux syndiqués les plus fragiles financièrement à continuer leur engagement dans le mouvement. Nous vous appelons à participer à cette collecte de fonds.