17 décembre 2019

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17/12/19 : Troisième grève majoritaire en mois de quinze jours dans l’académie

Retraites, journée interprofessionnelle du 17/12/19 : Troisième grève majoritaire dans le Second degré dans l’académie de Toulouse en 15 jours

Pour la troisième fois en 15 jours, la grève est à nouveau majoritaire dans les collèges et les lycées de l’académie, en rebond à 60%. Cette situation tout à fait exceptionnelle montre que la mobilisation est enracinée. La succession des journées de grève du jeudi 5 décembre (72% de grévistes par rapport aux personnels attendus), du mardi 10 décembre (53%) et, donc, du mardi 17 décembre (60%) démontre que les enseignants, CPE, PSY-EN, AED et AESH, tous personnels du Second degré, ne font nullement confiance à ce gouvernement, ni à leur ministre de l’Education Nationale.

La réforme du régime universel des retraites par points doit être abandonnée et le code des pensions de la fonction publique conservé, en particulier en ce qu’il fixe le calcul de la retraite des fonctionnaires sur les six derniers mois et donne de la lisbilité à tous, en prolongeant l’engagement moral passé entre la Nation et ses fonctionnaires. Nous sommes favorables à un système des retraites plus juste. Cela impliquerait d’aligner les retraites de toutes et tous par le haut, au lieu de dégrader les retraites de toutes et tous, de traiter la question des inégalités femmes-hommes, des fins de carrière, et de la prise en compte des années d’études pour nos métiers, compte-tenu de l’impossibilité d’entrer dans nos métiers avant 24 ou 25 ans.

Précédant à rebours, Jean-Michel Blanquer a, mercredi 11 décembre 2019, ouvert un nouveau front, en liant une hypothétique revalorisation des enseignants à la mise en place de ce qui s’apparente à un métier entièrement nouveau pour les jeunes collègues, avec une charge de travail accrue, des missions supplémentaires, des congés en moins, une pression hiérarchique accrue, une plus faible qualification disciplinaire. La nouvelle gestion des ressources humaines annoncée par le ministre serait en fait une démolition des garanties statutaires des fonctionnaires, dans la droite ligne du sulfureux rapport CAP 22 de l’été 2018. Cette dénaturation de nos métiers, de détournement de nos missions, est refusée par nos collègues. Ces annonces n’ont pas trompé nos collègues, elles les ont convaincu qu’il fallait se mobiliser plus fortement encore pour empêcher ces reculs.

Le SNES-FSU continue à revendiquer des augmentations de salaires immédiates et sans condition, pour une profession qui peine déjà à recruter du fait de la faiblesse des salaires et des conditions de travail dégradées.

Le ministre Jean-Michel Blanquer a maltraité l’éducation durant 2 ans. Aujourd’hui, c’est le retour de flamme. Retraites, métier, gestion des ressources humaines : il ne reprendra pas la main et n’est plus en situation de se maintenir.