Alors que plus personne ne perçoit ni le bien-fondé ni la pertinence de la politique éducative du gouvernement, la ministre continue vaille que vaille de sourire aux journalistes et de répéter inlassablement ses mensonges éhontés sur l’égalité qui guiderait toute son action.
La coupe est pleine, sur le terrain, pour les véritables défenseurs de l’égalité qui luttent au quotidien, humblement mais résolument, pour la réussite de leurs élèves.

Le projet éducatif du gouvernement, que beaucoup attendaient en rupture par rapport aux attaques brutales de la droite, se déploie désormais clairement et totalement.
Les quelques créations de postes – immédiatement consommées par le retour d’une formation initiale des enseignants et les évolutions démographiques - ne parviennent pas à contrebalancer, dans l’esprit des collègues et désormais aux yeux de tous, le renoncement à une école ambitieuse et exigeante.
Jour après jour se dessine plus nettement le renoncement à l’idéal de l’école républicaine émancipatrice et de la réussite pour tous, au profit d’une conception occupationnelle qui ne vise en réalité qu’à assurer une relative paix sociale, notamment en masquant l’échec des moins favorisés de nos élèves derrière des gadgets qui occupent les commentateurs, leurrent les usagers.
Les outils de cette implosion programmée du second degré sont bien connus : autonomie des établissements et destruction des cadres disciplinaires.
L’évaluation enfin, dans les nouveaux textes, vient parachever ce vaste projet d’enfumage en supprimant, comme au primaire, tous les indicateurs fiables et transparents de réussite des élèves et du système.

Fort heureusement, le combat n’est pas perdu, et nombreuses sont les voix pour dénoncer cette imposture. Chacun doit y apporter la sienne, en particulier le 10 octobre à Paris. Il est encore temps de stopper cette machine infernale et le gouvernement serait bien inspiré d’entendre la profession et de sortir de ce mirage « pédagogogiste », inspiré une fois de plus par les éternels fossoyeurs du second degré : tous à Paris le 10 octobre !