1er février 2024

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1er février : Grève massive dans les collèges et les lycées de l’académie !

1er février : Grève massive dans les collèges et les lycées de l'académie !

Les personnels du Second degré (enseignant.es, CPE, Psychologues de l’Education nationale, AED, AESH) qui, au quotidien, font l’Ecole sont aujourd’hui mobilisé.es avec un message fort pour le gouvernement : ils et elles vont mal, et sont en butte à des politiques salariales, budgétaires et éducatives qui dégradent sans cesse les conditions de leur engagement quotidien auprès des élèves. Ils se sentent en outre méprisés par leur nouvelle ministre dans leur engagement professionnel constant au sein de l’Ecole républicaine, publique et laïque, et auprès des élèves de tous horizons qu’elle accueille et scolarise sans aucune forme de discrimination.

A l’appel d’une intersyndicale de l’Education (FSU, CGT Educ’action, Sud Education, FO, UNSA Education et SGEN-CFDT) pratiquement complète, nos collègues du Second degré se sont fortement reconnus dans l’appel porté notamment par le SNES-FSU. Dans l’académie, un collègue sur deux n’a pas pris son poste ce matin, avec des taux de grévistes encore plus forts et exceptionnels en collège, allant parfois au-delà des 75% des personnels attendus.

Nos collègues demandent une revalorisation des salaires et des carrières : les mesures prises pour les débuts de carrière n’ont même pas compensé l’inflation, et ont consacré une perte de pouvoir d’achat historique depuis 15 ans pour la grande majorité, qui n’a bénéficié d’aucune évolution des rémunérations indiciaires dans le cadre des mesures annoncées au printemps dernier. Ils exigent une hausse immédiate des salaires de 10%, des grilles de rémunération revalorisées et un déroulement de leur carrière sur la totalité de la grille prévue, pour tenir compte des effets de l’inflation et de la dernière réforme des retraites. Les personnels contractuels, AED et AESH revendiquent, en plus d’une amélioration de leurs salaires, la construction de voies de sortie de la précarité et la reconnaissance de leur engagement par des cadres statutaires.

Nos collègues aspirent à une amélioration de leurs conditions de travail et de réussite des élèves. Ils exigent pour cela des moyens et des recrutements en personnels titulaires à la hauteur des besoins et des enjeux, notamment pour alléger les effectifs des classes - toujours plus lourds - ; pour assurer les remplacements ; pour permettre une réelle amélioration des conditions d’inclusion et de prise en charge des élèves en situation de handicap.

Ils s’opposent enfin aux dénaturations de leurs métiers, concrétisées dans la période par le « Choc des Savoirs », qui, en résonance avec les dernières réformes du lycée général, technologique et professionnel, instaure une école sélective, ségrégative sur l’ensemble du Second degré. Ces réformes visent à formater les pratiques pédagogiques et à les standardiser, voire les faire assurer partiellement par des IA, et instaurent des organisations délétères pour le bon fonctionnement des établissements. La conséquence en est la négation des expertises professionnelles des enseignant.es, de leur maîtrise disciplinaire et pédagogique et de leur volonté de construire pour toute la jeunesse des perspectives collectives d’émancipation par les savoirs. Elles s’accompagne de renoncements à un suivi et un accompagnement de qualité des élèves dans leurs parcours scolaires par les personnels de vie scolaire (CPE et AED) et les AESH, pour lui préférer des dispositifs de type SNU, qui cherchent au contraire à embrigader et étouffer la jeunesse.

Le SNES-FSU a entamé une consultation auprès de ses adhérent.es pour permettre de construire, avec la profession rassemblée, des suites à cette première journée de mobilisation réussie.