Comment se défaire de l’intolérable image des 16.000 suppressions de postes à l’Education Nationale qui mobilisent un peu partout le pays ? Seul un as du marketing cosmétique pouvait apporter la réponse : communiquer sur les 17.000 recrutements qui restent quand même programmés l’an prochain !

Ripoliner pour mieux recruter !

C’est ainsi que le slogan de campagne du non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux se trouve maquillé en campagne sur un recrutement qu’on voudrait faire croire massif (mais que ne concerne pas que des enseignants …) Cela tombe à pic ! La médiatisation des conditions de stage avait eu un effet redoutable sur les candidats au concours : 24.223 inscrits en juillet dernier, 12.490 présents et 7.543 admissibles pour 4.881 postes aux CAPES. Qu’on ne dise pas que 12.000 étudiants ont égaré leur master 1 pendant l’été ! Il s’agit de donc de les rassurer…

Ainsi peut-on lire dans la campagne :

« Le nouveau cadre de carrière des enseignants repose sur une réévaluation financière régulière du métier d’enseignant et une gestion des ressources humaines dynamisée privilégiant l’accompagnement des enseignants tout au long de leur carrière, leur mobilité, et une meilleure prise en compte de leur bien-être au travail ». On appréciera la couche de cache-misère !

Mercatique du pire ?

Seul accroc dans la campagne, les visuels auront fait parler d’eux : recruter des personnels chargés de construire des valeurs comme l’égalité des genres en illustrant le slogan « trouver le poste de ses rêves » par une femme (mais lisant un livre !), et « trouver un poste à la hauteur de ses ambitions » par un homme ... Le Mad MEN des cosmétiques a encore frappé !