21 janvier 2011

Métiers - Politique académique

Déclaration du SNES-FSU sur la Carte des Formations 2010-2011

M. Le Recteur, nous souhaitons tout d’abord intervenir sur la forme. Vous avez établi la carte des formations que vous nous présentez aujourd’hui, sans concertation, ce que nous contestons. Lors du Groupe « Suivi de la mise en œuvre de la réformes des lycées », vous nous avez proposé de réunir un Groupe spécifique « Voie technologique », lors du dernier CTPA nous avons rappelé cet engagement ainsi que lors d’une audience. De plus, les établissements sont mis devant le fait accompli, les CA n’ont pas été consultés.

Sur le fond, nous vous rappelons, M. le Recteur, notre opposition au projet de réforme STI- STL et pour tout vous dire, nous n’avons trouvé qu’un seul point positif, c’est la possibilité pour les élèves de changer de spécialité après le bac. Ceci ne concernera que peu d’élèves et d’ailleurs pouvons-nous parler de spécialité pour le BAC-STIDD.
Nous demandons un moratoire sur la mise en place pour la classe de première technologique.

Pourquoi vous demander de repousser à la rentrée 2012 ?

 Parce qu’avant tout, nous souhaitons que le projet de réforme soit revu.
 Parce que bien des EE n’ouvrent qu’à la rentrée 2011.
 Parce que le projet de réforme STI-STL n’a été communiqué que bien après celui des bacs généraux.
 Parce que si l’on veut atteindre l’objectif ambitieux fixé par le ministère de +35 % d’élèves, on doit démarrer dans de bonnes conditions : Professeurs formés laboratoires opérationnels.
 Parce que cela laisserait du temps aux entreprises pour concevoir du matériel pédagogique adapté.
 Parce que cela permettrait au Conseil Régional de mieux gérer l’effort financier important qui lui est demandé.

Concernant les professeurs, M. le Recteur, nous avons également un certain nombre de demandes :


 Pour les professeurs en formation, une décharge de service fonction du nombre d’heures de formation hebdomadaire
 Intervention de deux enseignants pour les enseignements transversaux (accord des IPR)
 Maintien dans un premier temps des postes qui seraient supprimés comme moyens de remplacement des professeurs formateurs et formés. D’ailleurs si l’on obtient la dynamique prévue, ces postes pourraient manquer plus tard.
 Bonification de 1500 points lors du mouvement intra pour les collègues qui choisiraient une reconversion en technologie collège.

L’objectif affiché par le ministère, rappelons le, +35% d’élèves en STIDD-STL, est ambitieux, cet objectif ne peut être atteint sans une forte mobilisation des principaux acteurs du système éducatif, les professeurs. Ceux-ci le vivent très mal car persuadés pour certains que la réforme ne vise qu’à supprimer des postes. Il est temps de corriger cela.
Un IPR a eu cette phrase malheureuse : « Il faut éviter le syndrome France-Télécom » ceci en dit long sur les efforts que les enseignants vont devoir fournir pour assurer la réussite de la réforme.
De plus, la dotation accordée aux établissements pour assurer les dédoublements (nombre d’élèves x16/29) n’est pas à la hauteur des besoins et va mettre les disciplines en concurrence, ce qui ne va pas faciliter le travail en équipe.

Pour finir, M. le Recteur, quelques questions :

 Sur l’implantation des Enseignements d’Exploration et des bacs STI2D-STL : Comment avez-vous procédé pour choisir les établissements ?
 Ouvrir de nombreux Enseignements d’Exploration SI et CIT dans les lycées généraux ne risque t-il pas de fragiliser les lycées historiques ?
 Quelle estimation du pourcentage d’élèves ayant choisi un enseignement d’exploration (CIT, SI) dans un lycée général et qui intègreraient un bac STI2D ?
Nous rappelons que dans le passé, l’expérience menée sur l’ouverture de l’option TSA dans les lycées généraux n’a pas été très convaincante.