Le Comité Technique Académique qui s’est tenu lundi 18 janvier a confirmé les craintes que le SNES-FSU avait concernant la préparation de la rentrée dans le Second degré dans notre académie.
Si le Ministère affiche une dotation positive de +25 ETP (équivalent temps plein) d’enseignants du Second degré, il s’agit en réalité de la perte de 55 emplois, masquée par l’attribution de 80 ETP à assurer en heures supplémentaires : les conditions de travail de nos collègues, et d’apprentissage des élèves seront donc dégradées à la rentrée, car les 2255 élèves supplémentaires à accueillir à la rentrée 2021 auront de fait moins de professeurs face à eux, et moins disponibles du fait de l’augmentation de leur charge de travail (les heures supplémentaires se traduisant concrètement par la prise en charge par nos collègues de davantage de classes). Le rectorat compte maintenir cette trajectoire durant encore plusieurs années, dans l’espoir d’une baisse démographique que ne produira ses effets que dans une dizaine d’année…

D’autre part, la dotation de 25 EPT ne suffit pas à respecter les taux d’encadrement déjà insuffisants à la rentrée 2020. Pour le faire, il aurait fallu une dotation d’au moins 172 ETP (22 en collège, 150 en lycée) ! Et beaucoup plus pour alléger les effectifs de classe, que le rectorat programme à nouveau à 30 élèves en collège et 36 en lycée. Il n’exclut pas des pics à plus de 30 élèves dans certains collèges. On est donc loin du compte pour permettre aux élèves de retrouver des conditions d’apprentissage satisfaisantes, en particulier dans le contexte de retards pris dans les apprentissages du fait de la crise sanitaire.

Pour les départements de l’académie, la ventilation des moyens fait apparaître des baisses de moyens dans tous les départements, sauf la Haute-Garonne :

AriègeAveyronHaute-GaronneGers
-16,3 ETP -35 ETP +120,5 ETP -7,5 ETP
LotHautes-PyrénéesTarnTarn et Garonne
-13,9 ETP -10 ETP -2,8 ETP -10 ETP

Malgré les apparences, la dotation positive de la Haute-Garonne ne permet qu’à peine d’accompagner la hausse des effectifs en collège…
Les pertes de postes se concentreront dans les lycées, du fait des effets de la réforme qui donne désormais sa pleine mesure : elle aura permis de supprimer dans l’académie 128 postes (l’équivalent d’un à 2 lycées) en 3 rentrées, et tout en y accueillant 567 élèves en plus. Nous craignons notamment que l’accès à certaines Spécialités ne soit plus possible dans certains lycées, dès lors que la demande des élèves fléchira.

Seule bonne nouvelle de cette préparation de rentrée : le rectorat a décidé de sanctuariser des moyens – encore très insuffisants – pour assurer les remplacement et tenir compte des effectifs d’élèves en ULIS (Unité locale d’inclusion scolaire, dispositif destiné aux élèves en situation de handicap) dans les dotations des établissements.

Le SNES-FSU appelle, avec une large intersyndicale, à une journée de grève et de manifestation dans les 8 départements, pour revendiquer les moyens dont le Second degré a besoin.


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Communiqué de presse - 19/01/21