13 décembre 2017

Métiers - Politique académique

Une orientation... qui s’engage sur de mauvaises voies !

Une orientation... qui s'engage sur de mauvaises voies !

La réforme de l’affectation post-baccalauréat et celle de l’orientation continuent évidemment d’être au cœur de nos préoccupations en cette période de conseils de classe et de modifications des procédures... dans un flou inquiétant pour les élèves comme pour les enseignants.

Le 2e professeur principal ?

Nous vous avions alerté sur l’anticipation de certains chefs d’établissement quant à la fonction de 2e professeur principal. Nous vous informons que celle-ci est désormais officielle puisque le décret instituant l’ISOE a été actualisé pour ce qui concerne le niveau Terminale. Toutefois, il reste quelques inconnues sur la question de la rémunération de ce deuxième professeur principal, puisque la mesure est mise en place en cours d’année. Nous vous rappelons une nouvelle fois que cette fonction de professeur principal ne peut se faire que sur la base du volontariat. AU CTA, sur le sujet, le Rectorat a confirmé que le dispositif n’était pas simple à mettre en place (problème du vivier, de la charge de travail...)

Les avis sur les vœux de poursuite d’étude des élèves ?

Par ailleurs, les conseils de classe de ce premier trimestre doivent conduire à un premier avis sur les poursuites d’études envisagées, à travers une fiche de dialogue dont un modèle a été envoyé dans les établissements. Il est important de souligner que ce modèle est adaptable, modifiable : en effet, certains aspects posent problème – notamment dans les questions qui invitent l’élève à se projeter de façon prédictive dans un avenir qu’un jeune élève de terminale peut avoir naturellement du mal à envisager. Nous vous invitons à aborder ces avis avec beaucoup de précaution. Au second trimestre, c’est à travers la « fiche avenir » que les vœux des élèves seront examinés : c’est au chef d’établissement qu’il reviendrait en dernière instance (après avis du conseil de classe) de se prononcer ; en toute état de cause, nous devons refuser de devenir le prétexte de la sélection post-bac.

La réforme du bac : où en est-on ?

La réforme du baccalauréat – et de la structuration du lycée – continue de faire l’objet de fuites alors même qu’il est question de « consultations » dans le cadre de la commission Mathiot (soulignons que « consultation » n’est pas « concertation ») : le projet qui s’esquisse repose sur une réduction des matières sujettes à un examen ponctuel, une introduction très importante du contrôle continu, et la mise en place d’un lycée plus modulaire.

Vous trouverez une analyse de ce type de structuration du lycée : le lycée modulaire - réalité et mythe d’un lycée à la carte

Sur le bac, l’enquête du SNES conduit à un constat assez clair puisque sur les deux propositions « phare » du gouvernement, les résultats sont sans ambiguïté : 64,3% des répondants sont en désaccord avec la volonté de réduire le nombre d’épreuves terminales (et 9,2% ne se prononcent pas) ; 69,8% des enquêtés refusent le recours au contrôle continu pour évaluer des disciplines au baccalauréat (seuls 22,1% sont d’accord avec cette idée).

Dès lors il est nécessaire de faire entendre le point de vue de la profession : c’est en ce sens que le SNES a lancé une pétition nationale en ligne sur le bac que nous vous invitons à faire signer massivement : le bac à du sens – je signe l’appel !