vous trouverez ci-dessous les principaux axes de l’intervention de la FSU au CTA du 24 Juin 2014, et plus bas, le texte complet de la déclaration.

La FSU, lors des précédents CTA de préparation de rentrée, a dénoncé l’insuffisance des moyens déployés en postes enseignants et non-enseignants, ne serait-ce que pour faire face à la hausse démographique de notre académie.(...)La FSU estime que les politiques en cours, qui convergent toutes vers la même direction, celle de la réduction de l’emploi public, des redéploiements systématiques de moyens pour financer des missions nouvelles ou étendues, et parallèlement le maintien de la précarité à des niveaux élevés, menacent gravement l’organisation et l’avenir du Service Public d’Education. D’autant que nous connaissons toujours de graves difficultés pour recruter des enseignants et des sous-effectifs chroniques chez les personnels administratifs. (...)

Notre académie n’échappe pas à ce mouvement, et les documents remis pour la préparation de ce CTA montrent combien le pronostic que nous faisions dès janvier s’avère juste. Ils montrent la portée et l’ampleur des effets produits par les annonces du Président de la République autour du Pacte de Responsabilité.
Ainsi, nous constatons que les effets des baisses de crédit qu’il impose sur les emplois AED se traduisent pour notre académie par le retrait pur et simple de 2 ETP, mais aussi par le redéploiement de 14 ETP pour financer la CDIsation de personnels AESH.
Si pour ces personnels en situation précaire cela constitue une avancée et la reconnaissance de la professionnalisation de la fonction AESH, nous dénonçons le financement de la mesure par transfert, ce qui conduit à supprimer des postes d’AED alors que le nombre d’élèves augmente dans notre académie : l’encadrement dans les vies scolaires, déjà insuffisant, continuera donc de se dégrader, ce qui menace la bonne marche des établissements. Nous rappelons que ces suppressions viennent s’ajouter à celles, massives, de l’année dernière et qui avaient provoqué de vives réactions des personnels et des établissements. (...)

Pour la FSU, l’accompagnement des élèves en situation de handicap est un véritable métier, qui exige de mieux protéger les personnels qui l’assurent, ce qui signifie que ces personnels doivent pouvoir accéder largement au statut de fonctionnaire titulaire.(...)

Vos documents font apparaître une très forte baisse des crédits de fonctionnement, particulièrement dans le second degré, mais pas uniquement. Ces crédits supprimés recouvrent à la fois les crédits pédagogiques et le financement des frais de formation, ce qui nous semble aller à l’encontre des engagements ministériels pourtant maintes fois répétés sur le grand retour de la formation professionnelle. Enfin, nous ne voyons pas comment ces réductions de crédit pourront se réaliser sans être reportées au final sur les personnels, de manière directe (suppression de formations, ...) ou indirecte (frais de déplacement non remboursés, ...). (...)

En conclusion, la FSU rappelle aussi combien la politique de rigueur budgétaire et salariale pèse sur le bon fonctionnement du service public et sur ses personnels. Il faut en finir avec le gel du point d’indice ; il faut que soient créés les emplois statutaires pour répondre aux besoins manifestement pérennes du service public, et à l’ensemble des missions nouvelles qui apparaissent ; il faut des conditions de travail décentes pour la mise en œuvre des missions pour lesquelles les personnels sont engagés, au service de l’intérêt général.
(...)