15 juin 2013

Carrières - Mutations - Catégories

Déclaration préalable des commissaires paritaires CPE SNES-FSU

Nous sommes réunis aujourd’hui pour le mouvement intra-académique des CPE de Toulouse.
Avant de débuter la CAPA, le SNES renouvelle la dénonciation de la diminution programmée du nombre d’assistants d’éducation dans l’académie. Malgré ses interpellations auprès du rectorat dès le groupe de travail vœux et barèmes du 21 mai, puis lors de la CAPA Hors-classe du 30 mai 2013, nous sommes toujours sans réponse sur le nombre d’emplois pour la rentrée 2013 ainsi que sur les critères de répartitions.
Il est évident que cette question est cruciale pour nos élèves, leur parents et l’ensemble des équipes éducatives. Les CPE voient dans cette mesure une nouvelle dégradation des conditions de suivi des élèves et d’exercice de leurs missions.

Le mouvement intra-académique s’annonce cette année encore difficile pour de nombreux collègues.
Quelques chiffres permettent de l’illustrer :

 27 entrants pour 28 postes fixes offerts au mouvement à l’issue du GT POM. Ce chiffre est à mettre en regard des 122 demandeurs de mutations, dont 95 participants volontaires. Le nombre d’entrants, bien que conséquent, demeure insuffisant pour répondre aux besoins réels de notre académie et pourvoir les besoins en remplacement. S’il faut noter positivement l’ouverture de deux ZR cette année (31 et 65), nous savons d’ores et déjà, au vu des situations antérieures, que cela ne suffira pas.
Le SNES continue de demander l’ouverture de zones de remplacement sur l’ensemble de l’académie, en nombre suffisant afin d’éviter le recours à des personnels précaires peu ou pas formés.

 20 supports stagiaires ce qui signifie de facto 20 postes en moins pour le mouvement des titulaires. En plus de ce nombre important, il faut noter que 13 postes de stagiaires sont reconduits sur les mêmes établissements que l’an passé, voire depuis plusieurs années : l’exemple le plus criant étant le lycée Saint Sernin à Toulouse bloqué pour la 4e année consécutive, malgré les engagements réitérés du Recteur. Les élèves de ces établissements ont droit eux aussi à un suivi qui ne peut être effectué que par des collègues formés.

Le SNES continue de dénoncer l’utilisation de stagiaires comme moyens, la non compensation dans les établissements des 6 heures de formation pour la deuxième année consécutive, qui constitue une dégradation réelle des conditions de travail pour les collègues en poste dans les établissements accueillant des stagiaires.
Le SNES n’a eu de cesse de demander à l’administration rectorale la compensation de ces heures. L’arrivée des lauréats du concours 2013-2 pose des problématiques nouvelles, notamment en terme de couverture de postes et d’impact sur le mouvement, avec la question non résolue de la compensation horaire.

Si le SNES se félicite de la remise au mouvements d’un poste dans l’Ariège suite à son courrier de mars 2013 et à son intervention en GT POM, il dénonce par ailleurs les deux derniers supports stagiaires apparus le 30 mai à savoir celui du lycée Marie Curie à Tarbes d’une part et du LP Bayard à Toulouse d’autre part. En effet, le premier de ces postes figurait sur SIAM depuis le début du mouvement, n’a cessé d’y figurer et a été demandé par des collègues en rapprochement de conjoint. Il est à déplorer que pour le poste du lycée Bayard, neutralisé par le rectorat depuis plusieurs mois, les demandes multiples du SNES soient restées sans réponse : cela constitue un blocage de plus pour mouvement sur la ville de Toulouse.

Par conséquent, les questions de mutation qui sont l’objet de cette CAPA sont à mettre en lien avec les conditions de travail de tous les CPE de l’académie. Force nous est de constater : beaucoup de questions posées et peu de réponses apportées par notre administration.
Suite à la demande du SNES, nous prenons acte de la décision de ne pas divulguer le projet de mouvement, ce qui permet à notre CAPA de travailler sereinement.

Les commissaires paritaires CPE SNES-FSU

Benoît AUBERTIN, Martine DAUPHIN, Stéphane GASTOU, Catherine GOURBIER,
Annie GRENIER, Brigitte LACORRE, Isabelle PINERO